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Comparaison des salaires : kinésithérapeute vs sage-femme

Une rémunération annuelle moyenne de 42 000 euros distingue la profession de sage-femme, tandis que le revenu des kinésithérapeutes libéraux dépasse fréquemment 50 000 euros par an. L’écart salarial persiste malgré des niveaux d’études et de responsabilités comparables.

Les grilles de salaires hospitaliers, la part des actes remboursés et la répartition public/privé introduisent des disparités significatives. Les outils de simulation de revenus révèlent des différences encore plus marquées selon la région d’exercice et le volume d’activité.

Comprendre les réalités salariales des kinésithérapeutes et des sages-femmes en France

Les rémunérations des kinésithérapeutes et des sages-femmes forment une mosaïque où le secteur d’exercice et le statut pèsent lourd dans la balance. Pour les kinésithérapeutes, le salaire brut moyen tourne autour de 2 700 € par mois, mais derrière ce chiffre se cache un éventail de situations : certains touchent 2 102 € en début de carrière à l’hôpital, d’autres atteignent 3 785 € mensuels après plusieurs années, et un kiné spécialisé en rééducation respiratoire ou en neurologie peut viser 4 000 à 4 500 € par mois. En libéral, les chiffres montent encore, avec un bénéfice annuel médian à 40 507 € et, pour les plus dynamiques, jusqu’à 66 553 € selon les données UNASA 2023.

Côté sages-femmes, la grille du secteur public offre un salaire brut compris entre 2 796 € et 4 110 €, avec des progressions liées à l’ancienneté. En libéral, la donne change radicalement : le bénéfice annuel atteint seulement 29 267 € (UNASA 2022), bien en deçà des revenus moyens des kinésithérapeutes. Ce décalage s’explique par le type d’actes réalisés, la densité de patientèle et la répartition des professionnels sur le territoire.

Voici les principales caractéristiques de chaque métier qui permettent de mieux cerner les réalités sur le terrain :

  • Kiné libéral : large éventail de revenus, exposé aux fluctuations du nombre d’actes et à la gestion du cabinet
  • Sage-femme : stabilité des salaires en secteur public, mais revenus plus restreints en libéral

Le choix du statut (salariat, exercice libéral, remplacements, spécialisation) influe fortement sur la trajectoire financière. Les chiffres de l’UNASA offrent des repères solides pour éclairer les décisions d’orientation professionnelle.

Quelles différences de revenus selon le secteur d’exercice, l’expérience et la région ?

Les écarts de rémunération se creusent dès que l’on compare secteur public, privé et libéral. Un kinésithérapeute en cabinet libéral affiche un bénéfice annuel moyen de 40 507 € (UNASA 2023), qui peut grimper à 66 553 € pour ceux qui développent leur activité. À l’hôpital, le salaire brut se situe entre 2 102 € et 3 786 € par mois, tandis que les kinés spécialisés peuvent dépasser les 4 000 € mensuels. Le salariat en clinique ou en centre de rééducation propose une progression plus lente, mais offre une certaine sécurité de revenu.

Chez les sages-femmes, la grille salariale publique va de 2 796 € à 4 110 € brut, l’évolution dépendant de l’ancienneté. Le passage au libéral change la donne : la moyenne du bénéfice annuel plafonne à 29 267 € (UNASA 2022), nettement en retrait par rapport aux kinésithérapeutes.

L’expérience s’avère déterminante : plus les années passent, plus la rémunération grimpe, surtout à l’hôpital. Mais la région d’exercice joue aussi sa partition. La densité de professionnels, la demande et le profil des patients modifient la rentabilité d’un cabinet. Parfois, les zones rurales permettent aux sages-femmes d’exercer avec une activité soutenue, alors que les grandes villes attirent de nombreux kinésithérapeutes, ce qui augmente la concurrence.

Pour clarifier les différents paramètres, voici les facteurs qui impactent directement le revenu dans ces deux métiers :

  • Exercice libéral : revenus fluctuants, étroitement liés à la gestion et au volume d’activité
  • Salariat : stabilité relative, progression conditionnée par l’échelon et l’ancienneté
  • Région : des différences marquées selon la densité médicale et le dynamisme local

Sage-femme et femme enceinte souriantes dans une maternité lumineuse

Simuler et comparer son salaire : des outils pratiques pour anticiper sa carrière dans la santé

La question du salaire ne se résume pas à une grille ou une moyenne nationale. Chaque professionnel, qu’il soit kinésithérapeute ou sage-femme, doit jongler avec une multitude de paramètres : charges sociales, fiscalité, frais fixes, cotisations à la retraite. Les simulateurs proposés par l’UNASA, la DREES ou la CARMF sont précieux pour démêler ces variables, en anticipant le bénéfice comptable selon le statut choisi, le niveau d’activité et le secteur.

Un exemple concret : pour un kinésithérapeute installé en libéral, un revenu brut moyen de 40 507 € par an (UNASA 2023) se voit amputé d’environ 45 % par les charges sociales et la CSG, avant même l’impôt. Pour la sage-femme libérale, la simulation indique un bénéfice annuel de 29 267 € (UNASA 2022), avec des marges de manœuvre limitées du fait des contraintes réglementaires et d’une concurrence parfois forte.

Grâce à ces outils interactifs, il devient possible de comparer les différents modes d’exercice (salariat, libéral, mixte), d’en mesurer l’impact réel sur le revenu net, et de tenir compte des spécificités régionales : densité médicale, niveau de vie, attractivité du territoire. Pour affiner un projet de carrière, l’usage d’un simulateur de revenus professionnels santé, disponible sur les sites institutionnels ou via les associations agréées, s’avère particulièrement pertinent.

Voici ce que ces outils permettent d’évaluer concrètement :

  • Estimation précise des cotisations sociales
  • Calcul du bénéfice comptable net après charges
  • Simulation de l’impact d’un changement de statut ou de région sur la rémunération

Les chiffres ne disent jamais tout, mais ils dessinent des trajectoires. Choisir entre kinésithérapeute et sage-femme, c’est conjuguer ses aspirations, les réalités de terrain et la lucidité sur ce que l’on veut construire pour demain.